Les réactions au
rapport Lévy
Le rapport Edmond
Lévy, évoqué dans un courrier précèdent,
n’a pas plu à nombreux, suscitant des réactions qui, sur le plan de la logique
juridique, sont néanmoins restées, peu
convaincantes.
On y trouvait
certes mépris, ironie, condescendance et
surtout la répétition de l’axiome que « la présence juive en Judée Samarie est
illégale », mais pas une seule argumentation sérieuse pour le
prouver.
On est donc témoins à
une contestation des arguments du juge Edmond Lévy sans une seule démarche
constructive pour contredire et rejeter les arguments du juge Lévy, par exemple, en
prouvant que la « souveraineté arabe transjordanienne de 1949-1967 était
incontestable ».
Mais comme cette
« souveraineté » était non seulement contestable, mais totalement inacceptable
et d’ailleurs jamais reconnue (à part par le Royaume-Uni et le Pakistan), on
comprend pourquoi aucune démarche de ce
genre n’a pu être faite.
Rappelons que le juge
Lévy lui, a analysé dans le détail le concept d’occupant et a rappelé qu’entre
1948 et 1967, la Jordanie s’est auto-proclamée souveraine sur ces territoires et
cette proclamation n’a été soutenue comme déjà mentionnée que par deux pays : la
Grande-Bretagne et le Pakistan.
De plus, cette même
Jordanie a décidé en 1988 de renoncer à sa souveraineté en Judée-Samarie.
De ce fait, affirme le
rapport Lévy, les lois internationales concernant l’occupation étrangère d’un
pays ne sont pas applicables dans ce cas, la Judée et la Samarie n’appartenant,
du point de vue juridique, à aucun État .
Il n’y a donc aucune
base logique juridique à ceux qui continuent de penser qu’Israël est une
puissance militaire occupante et s’accrochent à ce postulat pour invoquer le
Droit international qui interdit la création de colonies sur un territoire
occupé conquis à un Etat qui en avait la souveraineté.
Les Palestiniens vont-ils enfin comprendre
pourquoi la déclaration d’indépendance de la Palestine en 1988, par Yasser
Arafat depuis Alger, n’a pas eu de traduction juridique en Droit international.
Il s‘agissait en effet d‘une déclaration purement symbolique puisque les
Palestiniens n‘avaient aucun contrôle sur la Cisjordanie, annexée par Israël en
1967, et sur laquelle le Roi de Jordanie, comme déjà mentionné, n’avait lui-même
aucune souveraineté et donc aucune possibilité d’en transmettre, même s’il
l’avait souhaité (et il n’en avait aucune intention) le contrôle à l’Autorité Palestinienne.
En tout état de cause,
si le rapport Lévy était adopté par le gouvernement israélien, les Palestiniens
se verront obliger de porter l’affaire devant la Cour internationale de La Haye
et cela semble-t-il, sans grandes chances de succès.
Dans l’attente de
cette éventualité, c’est donc en toute logique qu’Israël n’autorisera pas la
mission d’investigation de l’ONU (sollicité par la Commission des Droits de
l’Homme le 6 juillet dernier), à pénétrer en Cisjordanie pour y "enquêter sur
les violations par Israël des Droits de l’Homme". Le Ministères israélien des
Affaires Étrangères a d’ailleurs déjà déclaré
«qu’Israël ne coopérera pas avec la mission d’investigation et ses
membres ne seront pas autorisés à entrer ni en Israël ni dans les Territoires».
Faut-il donc espérer qu’après le rapport Lévy,
le Droit international cessera d’être un sois disant outil aux service des
Palestiniens et de leurs partisans de par le monde, comme il l’a été jusqu’à
présent ?
Z.T.
Dr Zvi Tenney
Ambassador of Israel (ret)
www.zvitenney.info
Ambassador of Israel (ret)
www.zvitenney.info
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