Zvi
Tenney (Cohen Tanugi )
Né le 2 juillet 1929 à Tunis
dans une famille renommée, les Cohen Tanugi (voir ci-joint quelques détails sur
leur histoire ),une famille engagée profondément au Sionisme. Déjà dans les
années 20 ses parents ont été parmi les fondateurs du mouvement Scout
juif-sioniste en Tunisie, l'U.U.J.J.
Son oncle Hercule Tuil (Yéouda Nir ) a été
un des premiers jeunes tunisiens à
partir en 1935 pour la Palestine pour y fonder le kibboutz
Gan-Shmuel.
Sa mère lui fit joindre très jeune le
Mouvement Scout, UUJJ.. Ce fut là un complément à ses études primaires à l'Ecole
de "l'Alliance Israélite" et qui l'a assuré d'une solide éducation juive moderne
et sioniste.
De son oncle Alfred Rossi, qui était
arrière-petit-fils d'un prêtre catholique converti au Judaïsme, il a acquis,
semble-t-il ses premières notions de ce qu'est cette "tradition
judéo-chrétienne" qui reste la base morale, sociale et spirituelle du Monde
Occidental .Comme le disait cet oncle : "Dans cette demeure qu'est
l'Occident, si le mobilier et les décors sont Grecs, les Fondements eux, sont
juifs
La deuxième Guerre Mondiale (1939-1945), il
l'a vécue à travers la courte mobilisation puis l’envoie dans un camp de travail
allemand de son père, les faits d'armes et la résistance gaulliste de son oncle
Alfred Rossi, l'occupation allemande, les restrictions alimentaires, les
bombardements, et enfin la Libération…Et cette joie de grimper sur un Char allié
pour lui indiquer le chemin vers le lieu où il devait se
rendre.
A l'âge de 15 ans, après la Guerre, il se
rendit compte que le Mouvement Scout où
il était se contentait seulement de "parler " de Sionisme sans nulle intention
de préparer ses membres à la Alya (l'émigration vers Israël). Il quitta donc l'
UUJJ pour se joindre au Mouvement Hashomer Hatzair.
Il avait 18 ans quand la Haganah
décida de l'envoyer en France pour y suivre un cours para militaire. Au terme de
cette formation, il fut assigné à une courte mission qui consistait à
encadrer des jeunes réfugiés juifs qui
avaient perdu leurs parents dans la Shoa et de les préparer à embarquer par
petits groupes à destination d'Israël.
Ce fut là pour lui une
expérience marquante, comme premier
contact direct avec les rescapés de la Shoa.
De retour à Tunis, il fut nommé à la
tête du mouvement d' Auto-Défense (Ha-Maguen) créé par la Haganah pour défendre
les quartiers juifs dans les pays arabes….Avec
l'intensification du conflit Israélo-arabe à la veille de la création de
l'Etat d'Israël, on craignait des flambées d’antisémitisme dans ces pays y compris en Tunisie…C'était une des
premières leçons tirées de l'extermination des 6 millions de Juifs en
Europe…."Jamais plus, sans se défendre ".
Ce fut pour lui une époque exaltante où
parallèlement à ses études secondaires au Lycée Carnot et ses activités au
mouvement Hashomer Hatzair, il était engagé dans une activité quelque peu
clandestine, qui consistait à entraîner des jeunes au maniement d'armes et aux
sports de combat, à planifier et à organiser la défense des Ghettos juifs à
travers la Tunisie.
En 1951, au terme de sa mission il
part pour Israël pour rejoindre le
Kibboutz Karmia créé peu de temps avant par le groupe du
mouvement Hashomer auquel il
appartenait.
Après son service militaire et
un cours d'officiers, il est nommé Commandant de la Place :Une époque d'une
activité militaire intense, vu la situation tendue qui prévalait aux frontières,
avec les infiltrations de terroristes, les actes de sabotage et les opérations
de représailles israéliennes au-delà des
frontières.
Plus tard il a été nommé Trésorier et Fondé
de Pouvoir du kibboutz. C'est à cette même époque qu’il a participée, à la tête
de sa Division, à la guerre du Sinaï (Nov.1956).
En 1959, il quitte le kibboutz avec son épouse
Ruth et leurs enfants Amos et Hanita …et
deux valises d'effets personnels.
Sa première épouse
Colette-Margalite avait déjà quitté le Kibbutz avec leur fille Orna qui par la
suite a eu pour sa part, deux enfants,
Léo et Noémie,ses seuls petits enfants qui vivent actuellement à
Paris.
Un an après avoir quitté le Kibbutz,il était
reçu au concours d'entrée du Ministère israélien des Affaires Etrangères.
Commence alors pour lui une carrière diplomatique, son premier poste a été à
Ankara. De retour en Israël en 1967 ses enfants Amos et Hanita commencent leurs
études secondaires, au terme desquelles ils sont mobilisés à l’armée, Hanita dans les
renseignements, Amos dans les forces blindées où il devient commandant de
tank.
Pour sa part il achève,
parallèlement à ses fonctions au Ministère des Affaires Etrangères à Jérusalem,
ses études universitaires en Economie et en Sociologie politique et acquière le
titre de Docteur dans ces deux domaines.
C'est durant son poste
d'Ambassadeur à Libreville (au Gabon) en
1973 que lui est parvenue la nouvelle que son fils Amos, alors servant dans
l’Armée, était porté "disparu" durant les premiers jours de la guerre de
Kippour.
Durant tous ses postes
d’Ambassadeur à l’étranger, après la mort de son fils Amos, il a ressenti
plus que jamais cette fierté, qu'il a toujours partagée avec lui, de servir et
de représenter un pays qui dans sa jeunesse était encore un rêve à
réaliser…
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