Le sentiment d’échec de l’approche adoptée jusqu’ici pour essayer de trouver une solution au conflit est partagé aujourd’hui par de très nombreux observateurs, et ceci au-delà des positions politiques liées traditionnellement à la question. |
Ainsi même “Le Monde”semble être convaincu de cette dernière constatation. Dans son édition du 21/2/09 il publie un article de Gilles Paris intitulé “:L'épuisement de la méthode d'Oslo entre Israéliens et Palestiniens” où l’on peut lire entre autre les remarques suivantes : “…Quinze ans après le début du processus de paix d’Oslo fondé sur une politique de "petits pas" et d’échéances rarement respectées, il appartient aux parrains politiques (les Etats-Unis) et financiers (les Européens) de dresser le bilan d'une méthode qui n'a pas produit les résultats escomptés. La possibilité de créer un Etat palestinien à Gaza et en Cisjordanie est maintenant ouvertement discutée, en Israël comme dans les territoires palestiniens…”. Il est en effet incontestable que la conviction, partagée par les cercles de centre- gauche en Israël, et sur l’arène internationale, qu’une solution au conflit arabo-israélien passe par la création d’un Etat palestinien, a placé Israël sur une trajectoire stratégique qui ne lui a valu jusqu’ici que danger et effusion de sang. Les ennemis d’Israël dans le monde arabe et à leur tête l’Autorité palestinienne, traduisent ,selon toute logique, comme signe de faiblesse l’insistance d’Israël à essayer de s’acheminer sur cette voie dans l’espoir de trouver solution aux problèmes sécuritaires et politiques auxquels il est confronté. Ainsi toute les mesures qu’Israël a pris pour se concilier ses voisins – depuis les accords d’Oslo avec la reconnaissance de l’OLP et l’accès de Yasser Arafat et de ses hommes armés en Judée, en Samarie et à Gaza ; le retrait unilatérale du Liban en 2000 et de Gaza en 2005 ; les échecs et les lacunes perçus dans la gestion de la Seconde Guerre du Liban en 2006 ; l’adoption d’un modèle de paix illusoire à Annapolis avec sa formule “deux Etats pour deux peuples” et tout dernièrement; l’action incomplète contre le régime du Hamas à Gaza après une longue période d’hésitation – ont renforcé leur conviction qu’Israël peut être, et sera détruit. Le Centre Beguin Sadat (BESA), qui suit de près l’évolution de ce problème, a pour sa part publié ces jours derniers une étude du Prof. Efraim Inbar où ce dernier démontre que le fameux concept affirmant que la solution du conflit palestino-israélien passerait par la création d’un Etat palestinien s’est avéré illusoire. Il préconise à la place une approche régionale selon laquelle, durant une période transitoire, les territoires palestiniens seraient liés administrativement et militairement à la Jordanie pour ce qui est de la Judée et la Samarie, et à l’Egypte pour la bande de Gaza. De plus, une coopération régionale et internationale, pour assurer un développement économique accéléré dans ces territoires pourrait faire en sorte que le conflit, puisse être maîtrisé et “géré”pacifiquement durant cette période transitoire. Certes cela exige une action diplomatique d’envergure pour atteler l’Egypte et la Jordanie à un tel projet, mais c’est là, à long terme, une solution possible du conflit. Les Palestiniens jouissant d’une situation économique confortable, pourraient à la longue, être influencés par le réalisme de l’Egypte et de la Jordanie avec qui Israël est lié par un pacte de coexistence pacifique. Il faut espérer que la nouvelle équipe gouvernementale aura soin de faire siennes ces constatations et, dans un souci de trouver une véritable solution au conflit, de s’atteler à neutraliser sa cause fondamentale, à savoir le refus palestinien de l’existence même d’Israël. Les moyens pour cela devront évidemment inclure selon toute logique : une force de dissuasion militaire active et intransigeante et le refus de l’établissement d’un Etat palestinien tant que les Palestiniens ne se résignent pas à une coexistence pacifique avec Israël. * Dr.Zvi Tenney Ambassadeur d'Israel (ret) |
vendredi 3 juillet 2009
Les conséquences déplorables d’un diagnostic erroné du conflit.
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