L’UE vient de publier une directive selon laquelle ses Accords avec
Israël ne s’appliqueront pas aux "colonies israéliennes" et à toute personne
résidente dans "ces colonies" en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et sur le sur le
plateau du Golan, "ces colonies ne faisant pas partie de l’Etat
d’Israël ".
Il s’agit
cette fois d’Accords de financement, de coopération, d’attribution de bourses,
et de fonds pour la recherche.
Il y a
plus de dix ans l’UE avait déjà essayé de discriminer, à son entrée en Europe,
la production israélienne de ces mêmes colonies sans grand succès. En effet de
source de l’Organisation Mondial du Commerce il a été confirmé plus d’une fois
ce qu’avait déclaré à l’époque le Ministre du commerce extérieur américain,
Stuart Eisenstad, à savoir que l’exportation de produits originaires des
territoires portant le cachet de "Made in Israël" n’est pas en violation du
droit international.
Les
règles de l’OMC reconnaissent qu’un Accord économique international s’applique également
à tout territoire inclus dans la zone douanière du pays signataire. Et c’est
bien le cas de la Judée Samarie, de Jérusalem Est et du Golan.
Mais même
pour ceux qui s’obstinent à considérer ces zones comme des "Territoires occupés"
,l’OMC impose la responsabilité de leur liens
économiques internationaux à l’occupant, autrement dit,dans notre cas, à Israël
.
Ceci à
plus forte raison si l’on considère les règles internationales selon lesquelles
"les accords économiques internationaux peuvent être appliquer par extension
au-delà du territoire souverain à des territoires dans lesquels le pays
signataire maintien une certaine autorité, même partielle".
N’est-ce
pas le cas de la zone C en Judée Samarie et à fortiori, de Jérusalem Est et du
Golan où l’autorité israélienne est entière par décision de la
Knesset ?
Il faut
enfin rappeler que le Traité de Vienne de 1969 sur " L’interprétation des
Accords " impose la continuité des conditions dans leur l’application. L’UE
ne peut donc pas changer la manière d’appliquer son Accord économique avec Israël telle
qu’elle existait initialement depuis la signature de cet Accord.
Ceci est
d’ailleurs conforté par le "Principe communautaire de l’expectation légitime"
par lequel,dans notre cas, les opérateurs économiques et scientifiques
des deux pays signataires de l’Accord économique EU- Israël peuvent être assurés de la continuité de la
méthode de son application telle qu’il en a été des années
durant.
Mais ce qui est
le plus scandaleux dans cette directive de l’UE c’est qu’elle va à l’encontre de
la résolution 242 de l’ONU qui précise
que le tracé des lignes de séparation de 1967, en tant que frontières reconnues
entre les partis, doit être négocier entre eux……Et voilà que l’UE fait fi de
cette résolution de l’ONU et décide elle, arbitrairement de ce qui est à
l’intérieur des frontières israéliennes et de ce qui en est à l’extérieur… Une
attitude scandaleuse sans pareille !
Z.T.
Dr Zvi Tenney
Ambassador of Israel (ret)
Ambassador of Israel (ret)
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