La "Nakba" : sa véritable
signification historique.
A la lumière de l’histoire du conflit
arabo- israélien on ne peut s’empêcher de considérer la "Nakba",
célébrée ces jours derniers (et que les Arabes s'efforcent de
comparer à la Shoa), comme l’expression de la frustration du monde
arabe de n’avoir pas réussi "à jeter les Juifs à la mer",
objectif poursuivi avec obstination des années durant et jusqu’à nos jours.
Cela a commencé après la première guerre
mondiale, le Proche Orient qui était jusqu’alors sous l’emprise de l’Empire ottoman fut découpé pour créer les
pays que nous connaissons aujourd’hui (la Syrie ,le Liban ,l’Irak ) .Pour ce
qui était de la Palestine, sur ses deux
rives du Jourdain, la Société des
Nations (source de la légitimité internationale avant la création de l’ONU ),
décida en avril 1920,de la destiner à la création d’un Foyer National Juif “compte tenu des liens
historiques du peuple juif avec la Palestine “. Elle fut donc, à cette fin, confiée en Mandat
à la Grande Bretagne qui devait mener à
bien la mise en application de cette décision.
C’est alors que commencèrent les pressions
du monde arabe pour torpiller ce projet : il était impensable pour ce monde
arabo-musulman que “les Juifs puissent être souverains en Terre d’Islam”
, et qui plus est, en référence à ” leurs liens historiques à la Palestine
“, liens que ce monde dénie purement et simplement. Tout devait être mis en
œuvre pour torpiller ce projet.
Malgré le fait qu’en 1922, les Arabes
palestiniens se virent octroyer un Etat sur 80 % du territoire de la
Palestine mandataire à l’Est du Jourdain qui prit le nom de Jordanie, (le feu roi
Hussein répétant en toute
occasion : "La Jordanie est la Palestine”), les pressions
politiques arabes ne cessèrent pas pour autant. Elles devaient s’accompagner
désormais d’actes de violences sanglants
contre la population juive encouragés par le Mufti de Jérusalem et les prêches des imams ordonnant de tuer les
Juifs. Le cas le plus tragique étant le pogrom de 1929 contre la population
juive de Hébron.
Croyant pouvoir satisfaire enfin les
Arabes, l’ONU vota en 1947 un plan de partage qui n’attribuait aux Juifs que
10 % de la Palestine mandataire, une deuxième amputation du pays qui leur
était destiné et que les Juifs durent se résigner à accepter. Mais
constants dans leur refus de toute possibilité d’une souveraineté juive, les
Arabes rejetèrent ce plan onusien et, vociférant des appels de "jeter
les Juifs à la mer", lancèrent
une attaque concertée pour détruire, le minuscule Etat juif qui venait
de naître.
N’ayant pas réussi dans
cette tentative et pour maintenir
et officialiser cet objectif, le Président égyptien Nasser, créa en 1964 l'OLP (Organisation de libération de la
Palestine) non pas pour libérer la “Cisjordanie” et la bande de Gaza (alors
sous occupation jordanienne et Egyptienne), mais "pour raser l'Etat
juif et le remplacer par une Palestine arabe" sous égide égyptienne.
En 1967 l’Egypte pris l’initiative d’une
attaque armée contre Israël avec le concours de la Syrie et de la Jordanie dans
le but déclaré de le détruire, mais Israël, une fois de plus, réussit à
contenir cette offensive concertée.
C’est alors qu’on commença à
parler d'un "Peuple palestinien" comme "fer de
lance" de la lutte du monde arabe contre l’existence même
d’Israël. En septembre 1967,
le Sommet arabe réuni à
Khartoum décidait, officiellement et ouvertement, des fameux
trois "NON": "Non à la négociation, non à la réconciliation
et non à la reconnaissance d'Israël"….Et il ne s’agissait pas là d’une
position des seuls extrémistes dans le monde arabe. Le feu Fayçal Husseini,
dirigeant palestinien, célébré par les
médias pour sa “modération”, déclarait ouvertement que "les
Accords d'Oslo étaient un cheval de Troie, destiné à pourvoir les Palestiniens
d'une base territoriale pour conduire une guérilla permanente qui devrait
aboutir à la création d'un Etat palestinien sur les ruines d'Israël "?
Mais voilà, toutes ces tentatives ont
échouées et les Arabes, ne pouvant surmonter leur frustration, décidèrent de
commémorer la "Nakba", la
catastrophe des villages détruits, des morts
et des réfugiés,résultat d'une guerre qu’ils ont eux-mêmes déclenché
pour anéantir l’Etat d’Israël ….Et quelle meilleurs date pour commémorer cette
"Nakba" que le jour anniversaire de la naissance de l’Etat
d’Israël ?
Les Arabes n'auraient
certainement pas parlé tragiquement
de "Nakba" s'ils avaient triomphé des forces armées juives .Ces
villages détruits ,ces morts,ces réfugiés ayant quitté leurs habitations
(quelques 700.000 arabes palestiniens déplacés vers les pays arabes
voisins et un nombre comparable de Juifs de divers pays arabes
déplacés vers Israël), auraient été considéré alors, comme il
se doit, de dégâts collatéraux,
conséquences bien connues de toute
guerre,dégâts qui devraient être, bien sûr , indemnisés de part et
d'autre dans le cadre d'un accord de paix israélo palestinien.
Z.T.
Dr
Zvi Tenney
Ambassador of Israel (ret)
www.zvitenney.info
Ambassador of Israel (ret)
www.zvitenney.info
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