Ci bas la traduction d'un article édifiant du journaliste palestinien Khaled Abou Toameh sur la position inexorablement négative des Palestiniens vis á vis de toute solution du conflit. L'article a été publié dernièrement dans le Jérusalem Post.
A ce propos il serait tellement utile, afin que les choses soient claires pour tous, que Mme Livny, au lieu d'adopter cette politique politicienne de critiquer systématiquement l'actuel Gouvernement pour son "manque de volonté d'arriver á une solution du conflit", explique clairement au grand public, en Israël comme á l'étranger, pourquoi malgré les concessions importantes faites aux Palestiniens par le Gouvernement ou elle siégeait, il n'a pas été possible de signer un accord de paix.
Il serait également intéressant d'avoir les explications publiques de l'ex Président Clinton sur les raisons de l'échec de ses propres initiatives de paix en 2000 et cela malgré les concessions aux Palestiniens que les Israéliens avaient acceptées de faire sur sa demande et sa "bénédiction".
Peut-on espérer d'arriver un jour à confondre et déchirer enfin le masque d'hypocrisie et de falsification que revêt aujourd'hui la présentation du conflit palestino israélien de par le Monde et dans certains cercles de "bien pensants" en Israël ?
Z.T.
Le message du Fatah reste inexorablement
"Non, Non et Non !"
Par Khaled Abou Toameh, journaliste palestinien
Jérusalem Post - 30/11/10
Le groupe du Fatah' soutenu par l'Occident vient de conclure sa 5ème Convention à Ramallah, avec une série de déclarations qui empêchent en fait le président Mahmoud Abbas de parvenir à un quelconque accord avec Israël comportant des compromis.
Le Conseil Révolutionnaire du Fatah' incluant une centaine d'officiels du parti Fatah' a dit NON à toute proposition ou idée qui aurait pu ouvrir la voie à un quelconque règlement entre Israël et les Palestiniens.
NON à la reconnaissance d'Israël comme un état Juif.
NON à une solution qui installerait un état Palestinien avec des frontières provisoires
NON à un échange de territoires entre Israël et les Palestiniens
NON à la reprise des négociations, sans qu'Israël ne gèle la construction dans les implantations et à Jérusalem est
NON à une entente entre Israël et les Etats-Unis sur l'avenir du processus de paix
NON à la livraison d'armes américaines à Israël
NON à la reconnaissance de l'importance de sens pour les Juifs du Mur Occidental
NON à la nouvelle loi israélienne demandant un référendum avant tout retrait de Jérusalem ou du Golan.
Avec une telle position, on voit mal comment on peut avancer dans les pourparlers de paix, si jamais ils reprennent. En fait, ce que le Fatah' est en train de clamer, c'est qu'Israël doit accepter les demandes palestiniennes à 100%, s'il recherche la paix.
C'est le seul OUI que peut offrir le Fatah'!
Cette déclaration ne surprend guère, car c'était l'attitude constante de ce groupe, même au début d'Oslo en 1993, et le Fatah' a toujours été cohérent dans la définition de sa politique (1) et ses positions n'ont pas changé d'un iota en 2 décennies.
Mais le problème n'est pas le Fatah', le problème c'est l'ignorance permanente et continue des positions du Fatah' par les gouvernements de l'Occident. Les médias internationaux sont également à blâmer, car ils ont ignoré ou minimisé les déclarations de ceux qu'on appelait "modérés de Cisjordanie". Même s'il le voulait, à la lumière de cette déclaration du Fatah', Abbas ne peut faire aucune concession.
Et le message envoyé à tous les Palestiniens, c'est que personne n'a mandat pour parvenir à un accord avec Israël qui ne satisfasse toutes les exigences énoncées. C'est la raison pour laquelle le communiqué a été publié en arabe dans les médias contrôlés par le Fatah', afin d'être sûr que chaque mot du message soit lu et bien compris.
Abbas a soutenu cette déclaration bien sûr, jurant qu'il ne ferait aucun compromis sur aucun des droits Palestiniens. Il serait condamné comme un traitre s'il osait faire une quelconque concession sur tous les sujets sensibles, comme le statut de Jérusalem ou le "droit au retour" des réfugiés. C'est pour la même raison que son prédécesseur, Yasser Arafat, a toujours refusé d'accepter, moins de 100% de ses exigences à Camp David en 2000. Abbas sait que la rue arabe et islamique n'est pas encore prête à accepter une solution incluant des concessions significatives à Israël.
Les Palestiniens ont 2 pouvoirs qui veulent les 100%: le Fatah' qui dit exiger 100% des territoires conquis en 1967, et le H'amas qui exige 100% de toute la Palestine mandataire, y compris le territoire d'Israël !
C'est triste à dire, il n'y a pas de 3ème groupe prêt au compromis et le communiqué final résonne comme un cri de guerre plutôt qu'une déclaration politique, d'autant qu'il se termine par cette phrase "la Révolution jusqu'à la victoire, jusqu'à la victoire, jusqu'à la victoire !"
Dans cette partie du monde, il est très important d'écouter ce que disent les gens dans leur propre langue – et pas seulement le texte en anglais destiné aux gouvernements occidentaux et aux journalistes.
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