lundi 6 septembre 2010

Le veritable obstacle a une solution du conflit palestino israelien

La Charte nationale palestinienne


Cette Chartre a été adoptée en 1964 (donc avant même l’occupation par Israël en 1967 de la Cisjordanie et la Bande de Gaza) pour servir de Constitution à l'OLP. Elle est couramment appelée « Charte nationale de l'Organisation de libération de la Palestine » ou « Charte de l'OLP » et préconise la conquête d’Israël afin de « libérer la Palestine ».

Après la guerre des Six Jours, son texte a été modifié par la quatrième session du Conseil national palestinien, réuni au Caire du 1er au 17 juillet 1968. Cette charte constitue en fait une véritable déclaration de guerre, car elle définit le but de l'organisation comme étant l'anéantissement de l'État d'Israël par la lutte armée, lui niant toute légitimité d'existence.

Le 21 avril 1996, le 21e Conseil national palestinien précise et renforce les articles de cette Charte nationale palestinienne refusant l'existence de l'État d'Israël. En voici quelques uns pour exemple :
– seuls les Juifs dont la famille était installée avant 1917 seront autorisés à demeurer en Palestine (article 6) ;
– la libération de la Palestine a pour but de « purifier » le pays de toute présence sioniste (article 15) ;
– le partage de la Palestine en 1947 et la création de l'État d'Israël sont des événements nuls et non avenus (article 19).
-les Juifs ne forment ni un peuple, ni une Nation (article 20), contrairement aux Palestiniens dont l'identité est "authentique, essentielle et intrinsèque" (article 4).

Cette Charte nationale palestinienne n'a jamais été abrogée par le Conseil national palestinien, et a même été ratifiée par le Congrès du Fatah tenu à Bethlehem en août 2009.
Elle reflète clairement ce refus de l'existence même d'Israël qui constitue la seule et véritable cause du conflit palestino Israélien.
Ceux dans le Monde occidentale comme en Israël qui considèrent ce conflit comme « une lutte contre l’occupation et la colonisation israélienne » et dont la solution dépend du « gel de la construction dans les colonies » devrait revoir leur copie.

Eric Marty dans son livre « Bref séjour à Jérusalem » a d’ailleurs donné la mesure profonde et idéologique de ce refus en le définissant en ces termes : "L'un des scénarios - et pas le moindre -de la guerre que livrent les Palestiniens aux Israéliens a pour noyau métaphysique l'effacement absolu de l'être juif en tant qu'insupportable rival parce que dépositaire de l'origine."

C’est dire combien ardu semble être le chemin vers une solution pacifique avec les Palestiniens. Il n’est cependant pas démuni de toute ouverture d’espoir, les accords de paix avec la Jordanie et l’Egypte en sont la preuve.
Mais pour cela il faudrait que se créent des circonstances qui conduisent également les Arabes palestiniens à une vision réaliste concernant la présence incontournable d’Israël dans la région.

Malheureusement l’atmosphère que créent actuellement des dirigeants comme Obama et Sarkozy ne contribue en rien à cela et risque de mener non pas à une « solution de deux Etats » mais à une « solution à deux étapes » : le replie d’Israël aux frontières de 1967 sans que les Palestiniens s’apprêtent (comme ils le déclarent ouvertement) à mettre fin au conflit qui ainsi se poursuivra dans de « meilleurs conditions ».

Dr Zvi Tenney
Ambassador of Israel (ret)

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