L’échec des négociations conduites par Kerry :un scénario prévu
d’avance
Il y a plus d’un mois déjà, les Palestiniens annonçaient qu’ils
refuseraient la prolongation des négociations au-delà de la période de neuf mois
qu’avait fixé Kerry, autrement dit après la fin avril. Il était déjà clair
qu’ils étaient à la cherche du moindre prétexte pour faire échouées ces
négociations afin de pouvoir de nouveau s’adresser aux instances onusiennes.
En effet dans mes remarques du 8 mars dernier à ce sujet, j’avais
souligné que leur préférence est, de
toute évidence, de créer, en se tournant vers l'ONU et ses institutions,"un
Etat reconnu par les instances onusienne sous occupation israélienne"
.C'était là les propres termes du négociateur
palestinien, Saeb Erekat dans une déclaration en février dernier,
prévoyant la possibilité que les négociations de paix échouent.
.
Mahmoud Abbas en a fait de même en déclarant :"Si
l’accord-cadre n’apporte pas de solutions aux problèmes de base, je ne
prolongerai pas les négociations, je me tournerai vers les organisations
internationales pour faire avancer notre
cause".
Depuis la reconnaissance en novembre 2012 d’un "Etat palestinien"
comme membre observateur de l’ONU et la liesse pro Abbas qu’elle a suscitée, ce
scénario semblait incontestablement être celui que les
Palestiniens préfèrent et pour lequel ils oeuvraient avec constance.
En effet de leur point de vu un accord de paix avec Israël devrait
forcément impliquer certaines concessions de leur part qui seraient fortement
critiquées non seulement par le Hamas mais aussi par de nombreuses couches de la
population palestinienne. Abbas perdrait alors ce statut de "Père de l’Etat"
qu’il lui avait été octroyé après la sus dite résolution de l’ONU, et par là
même, toute légitimité de
représenter les Palestiniens dans leur
ensemble.
C’est là une analyse évidente de la véritable position des
Palestiniens. Elle semble cependant avoir échappée à Kerry. Delà sa réaction
pour le moins bizarre quand il s’est avérer, ces derniers jours, que les
négociations étaient en crise .Dans son rapport au Sénat il a pointé du doigt
Israël comme étant la cause de cette situation, mentionnant son refus de libérer
un dernier contingent de prisonniers palestiniens comme convenu, aggravé par le
« Pouf » déclanché par l’annonce de la mise en chantier de la construction de
nouvelles habitations à Jérusalem (dans le quartier de
Guilo) !
Il est navrant de constater avec quelle facilité les Palestiniens
ont réussi à le "mener en bateau" .
Rappelons que la libération de prisonniers palestiniens était conditionnée
à l’accord palestinien de participer aux négociations… or ils ont refusé de les
prolonger. Quant à la construction de nouvelles habitations à Jérusalem elle n’a
rien à voir avec les conditions établies pour la reprise des
négociations.
Z.T.
Dr Zvi Tenney
Ambassador of Israel (ret)
www.zvitenney.info
Ambassador of Israel (ret)
www.zvitenney.info
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